American Sniper

Jarhead n’a qu’à bien se tenir !

American sniper
American sniper

Le nouveau Clint Eastwood, grand patriote américain qui aime son pays, traite de l’histoire du meilleur sniper de l’armée des Etats-Unis : Chris Kyle.
Entre scènes d’action, aspect personnel et difficultés du métier, le film révèle différents aspects à travers l’histoire de l’un de ses héros.

La première lecture de ce film sera le film de guerre : des scènes d’action relativement réalistes – si on oublie que Kyle appelle sa femme pendant qu’il est sur le front – car cela ne dézingue pas à tout va et les actes de bravoure restent limités. Chris Kyle est quelqu’un de calme, à partir du moment où il a son fusil en main. Il n’y a pas de vraies grandes scènes de guerre, juste quelques moments de tension.

La deuxième lecture du film rejoint l’aspect évoqué dans Jarhead : le retour à la réalité lors du come-back au pays. Que ce soit pendant leur pause ou à la fin de la carrière, les soldats engagés ne reviennent que partiellement, l’esprit toujours tourné vers le front, habitués à l’adrénaline de la guerre et aux situations de danger, aux coups de feu et aux cris. Le corps et l’esprit s’habituent, et il est très difficile de s’en détacher. D’où les complications dans sa vie personnelle.

La troisième lecture est la difficulté de la prise de décision d’un sniper, ou d’un soldat en général, lorsqu’il faut choisir abattre une femme ou un enfant, lorsque celui-ci semble être menaçant. Cela ne ressort pas beaucoup dans le film, mais les deux ou trois scènes (comme dans la bande annonce) où Chris Kyle doit faire un choix en l’espace de quelques secondes, s’avèrent être des moments grande tension pour le tireur comme pour le spectateur, en tout cas moi j’ai bien flippé.

Sur un plan purement cinématographique, Bradley Cooper se révèle encore une fois extra dans un rôle complexe. Je garderai toujours cette image d’un gros soul dans Very Bad Trip, mais il rebondit magnifiquement bien dans ses nouveaux rôles. Il signe pour moi sa meilleure performance avec Happiness Therapy, où il explose tout !
Le style du film est à l’image des dernières réalisations de Eastwood, une belle technique et un bel éclairage, agréable à regarder, une image nette et peu d’artifices, si ce n’est la dernière balle tirée de Kyle. Les réalisations les plus simples sont les meilleures.

Pour la petite histoire du titre de l’article, Jarhead est un film qui traite de l’ennuie des soldats américains sur le sol saoudien lors de la guerre du Golfe, et comment ils restent à jamais des Jarhead. D’un style beaucoup plus trash, il est à voir !

Jarhead
Jarhead

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