No Pain, No Gain

Le rêve américain de Michael Bay

No pain No gain
No pain No gain – Mark Wahlberg & Dwayne Johnson

Réalisé par Michael Bay en 2013

Avec Mark Wahlberg, Dwayne Johnson…

Scénario

Vous connaissez Michael Bay ? C’est le papa de Transformers et Bad Boys notamment, le producteur de American Nightmare et des futures Tortues Ninja. C’est le Monsieur explosion, action, gros bolides d’aujourd’hui ou de demain, c’est l’incarnation de la science-fiction ou du film à gros bras quoi! Il est revenu pour nous présenter sa version du rêve américain dans No Pain no Gain. A noter que le film est tiré d’une histoire vraie.

En français : « On n’a rien sans peine« , en gros, tu vas souffrir pour y arriver, alors bouge toi pour obtenir ce que tu veux ! cela résume bien ce film, où les protagonistes cravaches une partie de leur vie pour atteindre un bon rang social. Puis l’un d’entre eux, Daniel Lugo, alias Mark Wahlberg, va en avoir marre de cette petite de vie de misère, bien que déjà réussie.

Le glas est sonné, 2 heures de pure folie où l’on va essayer de suivre cette bande de gangsters dans leurs péripéties. Michael Bay s’en donne à coeur joie une fois de plus, cela va à 100km/h, ça pète de partout, ça castagne, et ça fuse de « fock fock fock« .

No pain No gain
No pain No gain – Dwayne Johnson

Les images sont toujours aussi belles, le réalisateur étant un féru de contre-plongée lorsqu’il filme ses personnages, le soleil en arrière-plan pour un magnifique contre-jour.

Mark Wahlberg est toujours aussi attrayant, mais coup de chapeau à Dwayne Johnson qui joue un gros bras peureux, à l’inverse de ses rôles habituels (= gros bras pas peureux …), notamment dans le prochain Hercule de Brett Ratner (X-Men). Et un clin d’oeil à Ed Harris (2è collaboration avec Michael Bay après Rock, il y a 17 ans!), qui apparaît sans prévenir au coeur du film, et qui est excellent aussi, même s’il est toujours sur le même ton finalement…

Attention toutefois, je pense que ce film est à aborder au 2è degré, dans le sens où c’est un film d’action, bien foutu, mais parfois pas très sérieux, c’est ce qui fait son charme également. De toute façon, avec Michael Bay, mieux vaut ne pas prendre ses oeuvres trop au sérieux. L’histoire des bodybuilders qui deviennent gangsters est réelle à la base, et le réalisateur se permet de la retranscrire à sa sauce.

Michael Bay
Michael Bay

Dans le fond, l’histoire met en relief le problème de la perversion du rêve américain, problème de société majeur aux Etats-Unis. Si cela vous permet de vous motiver à travailler, cela peut aussi vous conduire au pire. Tony Shalhoub, la victime dans le film, et Mark Wahlberg, qui a lui même été délinquant étant jeune, l’évoquent:

T.S.« Ce film raconte (…) la perversion totale du rêve américain (…). Une partie du problème de nos vies dans un monde consumériste est qu’il est difficile de savoir quantifier le moment où l’on en a assez. Malheureusement, cette culture nous amène à nous comparer sans cesse à notre voisin (…) ».
M.W. : « Quand j’étais gamin, j’ai beaucoup volé. Parfois, je m’en tirais. Parfois, je me faisais prendre. C’est pourquoi je pense être la bonne personne pour dire à quel point il est appréciable de posséder et de chérir des choses que l’on a durement acquises ».

Et pour illustrer ce débat, le film n’a coûté « seulement » 20 millions de dollars (budget le plus petit pour une réalisation de Michael Bay, bien loin des 300 millions des Transformers), le réalisateur et les deux acteurs principaux ont renoncé à toucher de l’argent pour ce film. Ils récupéreront une part des recettes du film.

Dwayne Johnson
Dwayne Johnson

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